Lionel Messi, au-delà d'être l'une des grandes figures du football moderne, est avant tout un être humain. Mercredi soir, à l'issue de sa performance très moyenne face au Real Madrid en demi-finale aller de la Coupe du Roi, le petit Argentin a complètement perdu son sang froid. Plusieurs médias espagnols ont révélé jeudi cet incident mettant en cause le quadruple Ballon d'Or. Selon eux, l'attaquant du FC Barcelone s'en serait tout d'abord pris à Aitor Karanka, l'adjoint de José Mourinho, dans les travées du stade Santiago Bernabeu. "Qu'est que tu regardes ? Ferme-la ! Tu n'es que le pantin de Mourinho", aurait lancé le Barcelonais à l'ancien joueur de l'Athletic Bilbao.
Et la Pulga n'en serait pas restée là. Toujours, selon certains médias espagnols, l'Argentin n'aurait pas apprécié le comportement d'Alvaro Arbeloa, le défenseur madrilène, sur le terrain, coupable d'avoir distribué plusieurs claques. Une heure après le match, Messi aurait donc également interpellé le latéral espagnol, sur le parking du stade et l'aurait traité d'"idiot" en présence de sa compagne. Resté calme, l'ancien Red de Liverpool aurait indiqué à l'Argentin de poursuivre son chemin. Un membre de la délégation du Barça serait finalement intervenu pour ramener Messi dans l'autocar en compagnie de ses autres coéquipiers.
Callejon confirme l'incident
Si de nombreux médias s'interrogeaient sur la véracité des faits, l'attaquant du Real Madrid, José Callejon a confirmé, vendredi en conférence de presse, l'incident mettant en cause l'Argentin. "J’ai vu ce qu’il s’est passé avec Aitor parce que j’étais derrière lui, a expliqué Callejon entré en cours du jeu lors du match. C'est normal de s'enflammer sur le terrain et de dire des choses que l'on regrette après. Mais après un match, insulter un joueur devant sa femme, ce n'est pas bien. Les bons ne sont pas si bons et les mauvais si mauvais. Il y a des choses qui restent. On ne pas tenir de tels propos à froid".
Depuis que l'affaire est sortie dans la presse, l'Argentin n'a toujours pas réagi. En tout cas, ce n'est pas la première fois que Messi perd son sang froid lors d'un Clasico. En avril 2011, il s'était déjà laissé aller à un geste d'énervement inhabituel, en frappant violemment un ballon en direction des supporters madrilènes. Ces derniers n'avaient pas apprécié, et avaient commencé à lui lancer tous types d'objets. Une chose est sûre, pour le match retour au Camp Nou, le 27 février prochain, il devrait y avoir de l'électricité dans l'air.
Eurosport - Quentin RUAUX